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La popularité des drogues de synthèse ne cesse de croître et ce depuis la fin des années 90. À l'origine, cet engouement était lié principalement au phénomène « Rave » et l'ecstasy était, certes, la substance la plus consommée. Afin de répondre aux besoins de formation des différents intervenants de première ligne appelés à travailler lors de ces événements, un comité national fut formé afin d'étudier la situation et de mettre sur pied un programme de formation pour ces intervenants : policiers, pompiers, ambulanciers et travailleurs sociaux. Le Comité national intégré de formation sur les drogues chimiques et événements Rave pour premiers répondants a donc, dans cette foulée, tenu des ateliers de formation dans les villes de Vancouver, Montréal, Ottawa et Toronto en 2002 et 2003. Il est vite devenu évident que la consommation d'ecstasy et ses dérivés s'étendait maintenant à une clientèle beaucoup plus large que les « Raveurs ». De ce fait on retrouve ces substances maintenant autant dans les bars « after hour », que dans les soirées privées, qu'à la polyvalente et à l'université. Cette nouvelle réalité est non seulement soutenue par le nombre croissant de saisies mais surtout par les témoignages recueillis auprès des différents intervenants en toxicomanie travaillant principalement auprès des jeunes dans les polyvalentes et des travailleurs de rue à l'effet que l'ecstasy et ses dérivés font maintenant partie de la consommation plus ou moins régulière de ces mêmes jeunes. Le besoin d'informations et de données spécifiques à la province de Québec est vite devenu évident.
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