|
La collection Stuart Graham, qui appartient au Musée de l’aviation du Canada, comprend des photographies, des albums, des journaux de bord et d’autres documents uniques témoignant des expériences de Graham comme pilote et de l’évolution de l’aviation canadienne. La carrière de Graham (1896 1976) a commencé pendant la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il pilotait des hydravions pour le service aéronaval britannique. À son retour au Canada, Graham a été engagé par l’usine de pâte et papier Laurentide Company de Grand Mère, au Québec, pour qui il a piloté deux avions Curtis HS 2L du surplus militaire. Ces avions étaient affectés aux patrouilles des incendies de forêt et à l’inspection des zones d’abattage. Graham fut le premier pilote de brousse de l’histoire du Canada. Après avoir travaillé pour la Laurentide Company et d’autres entreprises, il a rejoint les rangs de l’Aviation royale du Canada en 1926 où il a été pilote d’essai et de prises de vues aériennes. Il est devenu le premier inspecteur de district des services aériens fédéraux pour l’Est du Canada en 1928. Il évaluait alors les pilotes, faisait enquête sur les accidents et organisait les recherches dans les cas de disparitions d’aviateurs. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il a établi des terrains d’atterrissage dans tout le Canada pour le plan d’entraînement aérien du Commonwealth britannique. En effet, offrant des conditions idéales pour l’entraînement des pilotes, le Canada avait conclu une entente avec le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle Zélande pour l’établissement d’écoles de pilotage dans l’ensemble du pays. La formation de pilotes compétents fut l’une des principales contributions du Canada à la Deuxième Guerre mondiale. Jusqu’à sa retraite en 1963, Graham est resté une figure de premier plan de l’Organisation de l’aviation civile internationale à Montréal, organisme international de réglementation des normes et procédures applicables à l’aviation civile. En 2001, Graham a fait son entrée au Panthéon de l’aviation du Canada pour son rôle dans l’aviation canadienne.
|