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Let us conclude with the thoughts of Svetlana Slapšak, a very bold Slovene intellectual who specialises in Ancient Studies and Gender Studies: “In Frljić's play, the actors improvise a fashion show, dressed only in Yugoslav state and party flags as a sarcastic example of declarative identities. It is not the historical event of the Yugoslav war that is at the heart of this powerful and brilliant play, in which the Yugoslav political theatre and its heroes are cynically mentioned, but the presence of the political problem today: the willingness for atrocities remains, you just have to press the right button… No one is safe from anything. In the historical cases that we know, the accusation of perversity has always served as an introduction to a purge of the enemies, then as a safe screen for a free implementation of the authority’s perversity. Do we really want to go down the same road again? So hurry to the theatre, which is once again political, exciting and educational. At the end of the play, you then exchange allied looks once again, refined by tears and laughter.”
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Concluons avec quelques pensées de Svetlana Slapšak, une intellectuelle slovène très audacieuse, spécialiste de l’Antiquité et l’étude des genres (gender studies) : « Dans le spectacle de Frljić, les comédiens improvisent un défilé de mode, exclusivement vêtus de drapeaux de l’État yougoslave et du parti, pour illustrer avec sarcasme l’identité déclarative. Ce n’est pas l’événement historique de la guerre de Yougoslavie qui est au cœur de ce puissant et brillant spectacle qui mentionne cyniquement le théâtre politique yougoslave et ses héros, mais le problème politique actuel : la volonté de perpétuer les atrocités subsiste, il suffit d’appuyer sur le mauvais bouton. (…) Personne n’est à l’abri de rien. L’histoire nous apprend que l’accusation de perversité a toujours servi d’introduction aux purges de l’ennemi et ensuite de prétexte idéal aux autorités en place pour l’appliquer elles-mêmes. Voulons-nous vraiment nous engager une fois de plus dans cette spirale ? Alors, courrez au théâtre, à nouveau politique, excitant et éducatif. Et à la fin du spectacle, vous pourrez encore une fois échanger des regards complices, purifiés par les larmes et les rires. »
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