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Die sieben Laster Stolz (superbia), Neid (invidia), Zorn (ira), Faulheit oder Traurigkeit (acedia), Geiz (avaritia), Völlerei (gula) und Geilheit (luxuria) wurden seit dem 12. Jahrhundert in einer schier unzähligen Fülle von theologischen Abhandlungen, pastoralen Schriften (Predigthandbücher, Bussbücher, etc.) und literarischen Werken beschrieben.
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L'histoire des péchés capitaux ou mortels débute dans le désert égyptien. Evagre Le Pontique, ermite érudit du IVe siècle, élabore un catalogue de huit vices constituant les méchantes pensées, induites par des démons, visant à le détourner de son but contemplatif. Ce modèle est repris par Cassien (360-435) et transmis à l'Occident. Deux siècles plus tard, la théorie des vices est fondamentalement transformée par Grégoire le Grand (540-604) dans ses Moralia in Iob. Au XIIe siècle, les différents modèles sont uniformisés et une version corrigée du catalogue de Grégoire s'impose. Les sept vices - l'orgueil (superbia), l'envie (invidia), la colère (ira), la tristesse ou la paresse (acedia), l'avarice (avaritia), la gourmandise (gula) et la luxure (luxuria) - font alors l'objet de descriptions dans une profusion presque incalculable de sommes théologiques, écrits pastoraux (manuels de confesseurs, carnets de pénitence
.) et uvres littéraires. Les catalogues connaissent un succès considérable jusqu'au XVe siècle, pour disparaître progressivement mais sans jamais être complètement oubliés. Pour l'historien d'aujourd'hui, il s'agit de saisir le sens caché de l'évolution dans la description des péchés à travers le temps, afin de mieux comprendre la vie sociale au Moyen-Age.
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