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Les attitudes sur le sexe, la classe, la religion, et l’ethnicité au Pakistan varient dans les régions urbaines et rurales ; et également selon les générations dans la société dans son ensemble. La religion a joué un rôle prépondérant dans la définition des dimensions légales et politiques du genre et de la citoyenneté depuis les années 70. Un mouvement conservateur a d’abord contraint le parlement à élaborer une définition exclusive du vrai disciple de l’Islam, et a ensuite renversé le gouvernement autoritaire, mais socialement libéral de Zulfikar Ali Bhutto. Le gouvernement militaire qui l’a remplacé a introduit des lois qui ont restreint la capacité des femmes à témoigner dans le cadre des crimes dont elles sont victimes, placé des restrictions sur les droits de vote des minorités, et a voté des lois sur le « blasphème » qui sont souvent utilisées pour emprisonner des personnes pendant de longues périodes sur la base de fausses allégations. La restauration de l’autonomie provinciale originale et des dispositions relatives au droit de vote de la constitution datant de 2010 n’ont pas encore permis un démantèlement des lois permettant un traitement oppressif fondé sur le genre et la religion. La révolution iranienne de 1979 et la longue guerre d’Afghanistan dans les années 80 ont contribué à l’émergence d’une fracture sectaire entre les sections plus pratiquantes des populations chiites et sunnites qui a également provoqué des actes de violence et un carnage considérables.
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