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La présente analyse visait à comparer les prédictions des valeurs ruminales faites à l’aide de sous-modèles pour quatre programmes alimentaires courants utilisés chez les bovins laitiers par rapport aux valeurs mesurées du flux duodénal des protéines brutes (PB), des fractions protéiques et des acides aminés essentiels (AAE). Nous avons examiné la littérature scientifique et utilisé 40 études, comprenant 154 régimes, pour comparer les valeurs observées et celles prévues par les modèles AminoCow (AC), Agricultural Modeling and Training Systems (AMTS), Cornell-Penn-Miner (CPM) de même que le modèle du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) de 2001. Nous avons évalué ces modèles d’après leur capacité de prédire la moyenne, l’erreur moyenne quadratique de prédiction, le biais d’erreur et la pertinence des équations de régression pour chaque fraction protéique. Les modèles ont permis de prédire le flux duodénal des PB avec une exactitude de plus ou moins 5 %, plus de 90 % de la variation étant due à des perturbations aléatoires. Les modèles ont également permis de prédire le flux moyen des protéines microbiennes brutes avec une exactitude de plus ou moins 5 %, sauf le CPM, qui a surestimé ce flux de 27 %. Par ailleurs, seul le CNRC a permis de prédire les flux moyens de protéines non dégradées dans le rumen, avec la même exactitude de plus ou moins 5 %; les modèles AC et AMTS ayant sous-estimé les valeurs de 8 à 9 %, et le CPM, de 24 %. En ce qui a trait au flux duodénal des AA individuels dans tous les régimes, les flux moyens prédits avec le modèle CPM étaient beaucoup plus élevés (> 10 %) que ceux mesurés pour les AA suivants : Arg, His, Ile, Met et Lys. Avec le modèle AMTS, les prédictions étaient supérieures pour l’Arg et la Met, tandis qu’avec les modèles AC et CNRC, les estimations étaient relativement près des valeurs observées (plus ou moins 10 %). Les surestimations du modèle CPM concernaient principalement les biais moyens, mais c’est avec le modèle CNRC qu’on a constaté la plus grande proportion de biais dans les perturbations aléatoires pour les flux d’AAE. Les modèles ont eu tendance à prédire de façon plus exacte les flux moyens d’AAE dans les régimes à base de luzerne et d’ensilage de maïs que dans les régimes à base de graminées. L’exactitude était meilleure avec les régimes à base de grains maïs que dans les régimes à base d’un autre aliment que le maïs, ainsi que dans les régimes du milieu de la gamme des types de régimes. Les quatr
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